Lors du rendez-vous, je reçois le jeune avec son tuteur légal. Cet entretien permet de cerner la demande et d’expliquer au jeune comment il va pouvoir découvrir cette relation d’accompagnement que je lui proposerai.
Un jeune individu qui vient consulter une hypno-praticienne est une personne qui ressent une souffrance psychique ou qui a des difficultés à gérer ses émotions. Il peut avoir déjà essayé la sophrologie, la psychologie, l’ostéopathie et la chiropractie pour favoriser l’apaisement ou autres états. Certains parents ont également fait appel aux pratiques dites énergétiques (reiki, magnétiseur, lithothérapie). Mais aussi l’homéopathie, la naturopathie, etc. Cela peut avoir résolu provisoirement le problème, mais si les difficultés refont surface, cela pousse les parents à rechercher une solution qu’ils pourront reproduire.
Il peut avoir des problèmes familiaux, scolaires, relationnels ou personnels qui l’empêchent de s’épanouir.
- Gestion des émotions
- Anxiété et peurs
- Estime de soi
- Troubles du sommeil, cauchemars, peurs nocturnes
- Peurs et phobies
- Propreté, comportements compulsifs
- Hyperactivité, difficultés de concentration et d’apprentissage, et autres symptômes de TDAH
- Timidité, manque de confiance en soi ou d’estime de soi
Le rôle de l’hypno-praticienne est de faire un bilan pour vérifier la réceptivité du jeune afin d’adapter l’hypnose. Il est possible de travailler en partenariat avec le psychologue de l’enfant, son médecin traitant ou tout autre professionnel.
Il faut favoriser l’écoute afin de l’accompagner dans sa gestion émotionnelle. C’est dans un premier temps par une hypnose conversationnelle et des contes à grandir qui peuvent permettre sa participation naturelle. Puis, selon l’âge et la participation du jeune, des outils ou exercices qu’il pourra reproduire hors des séances sont proposés. La séance peut s’arrêter à tout moment et non contre son gré. Les exercices ne se font qu’avec son adhésion, sa confiance, et son dynamisme. L’enfant n’est pas dans un état de sommeil, il est éveillé et peut se déplacer librement.
Les jeunes sont réceptifs à ces accompagnements, donc les séances sont plus courtes, environ 30 à 45 min. Étant une approche d’accompagnement bref, quelques séances peuvent suffire, espacées de 3 semaines, pouvant aller de 2 à 5 rendez-vous. Très souvent, la solution apparaît en 2 rendez-vous et une troisième séance est proposée quelques semaines après afin de réadapter et consolider ce qui a été observé par le jeune et le tuteur légal.
Il peut être proposé un accompagnement avec l’un de ses proches, tuteurs légaux. Mais aussi, des exercices au domicile ou en foyer.
Anecdote : Un enfant de 8 ans vient en consultation, accompagné de ses deux parents (idéal), pour une difficulté à l’endormissement et avec des réveils nocturnes. Une première séance s’est déroulée au cabinet de Herbignac, cela m’a permis d’observer l’enfant et de comprendre comment il avait envie de participer. Puis, après quelques semaines, la famille m’a demandé de venir à leur domicile. L’enfant semblait ressentir un stress dû à une situation et a pu clairement l’exprimer. En deux séances à domicile, j’ai pu accompagner cette famille en associant l’aspect rassurant de sa chambre, ses doudous dont Superman, son idole ! Et un coquillage que je lui ai offert qui avait deux utilisations : l’une étant son bruit où il pouvait se souvenir de promenades avec ses parents en bord de mer et l’autre qu’il pouvait parler à Superman en l’appelant pour qu’il l’aide à se rendormir. Petit à petit, bien qu’ayant apparemment une hyperactivité, il a pu retrouver un sommeil. Sûrement, qu’il a eu des périodes plus éveillées en lien avec la gestion des émotions. Mais, l’appropriation des solutions par ses parents, très impliqués, leur a fourni une base.
Isabelle Dupas